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REGLEMENTATION

Le métier d'électricien

Le métier d'électricien est une profession réglementée.

Il ne peut être exercé que par une personne qualifiée professionnellement ou sous le contrôle effectif et permanent de celle-ci (Code de l'artisanat, art. L. 121-1).

Cette personne doit être titulaire d'un certificat d'aptitude professionnelle, d'un brevet d'études professionnelles ou d'un diplôme ou titre de niveau égal ou supérieur homologué ou enregistré lors de sa délivrance au répertoire national des certifications professionnelles. Ces diplômes ou titres doivent attester d'une qualification dans le métier ou dans la partie d'activité en cause (Code de l'artisanat, art. R.121-1).

A défaut de diplôme ou de titre, cette personne doit justifier d'une expérience professionnelle de trois années effectives  dans l'exercice du métier ou de la partie d'activité en cause  (Code de l'artisanat, art. R.121-3).

Je détiens le certificat d'aptitude professionnelle d'électricien délivré par l'Académie de Bordeaux. 

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REGLEMENTATION

Les règles de l'art en électricité

La pratique du métier d'électricien doit répondre aux normes électriques en vigueur en France. 

La norme NF C15-100 est la norme de conception, de réalisation, de vérification et d'entretien des installations électriques alimentées sous une tension ≤ 1 000 volts (valeur efficace) en courant alternatif et ≤ 1 500 volts en courant continu. Il s'agit de la norme de référence pour l'électricien. 

L'électricien doit également avoir à l'esprit la norme NF C14-100, norme de conception et de réalisation des installations de branchement du domaine basse tension comprises entre le point de raccordement au réseau et le point de livraison. Cette norme est du ressort du fournisseur d’énergie.

La norme NF C 18-510 définit les habilitations nécessaires pour réaliser différents types d'opérations sur ou à proximité d'installations et d'ouvrages électriques.

Je suis formé pour les habilitations électriques B2V, B2V ESSAI, BR, BC et BE ESSAI en basse tension et H0V en haute tension (HTA).

En savoir plus sur les habilitations électriques sur le site de l'INRS.

Quant à la norme NF C16-600, elle définit le contenu, la méthodologie et les modalités de réalisation de l'évaluation de l'état des installations électriques existantes des parties privatives des locaux à usage d'habitation.

Intérieur de la librairie

CONNAISSANCES

Histoire rapide de l'électricité 

La mise en évidence du phénomène électrique et son entrée dans le langage scientifique 

 

Vers 600 avant J.-C., le philosophe et mathématicien grec Thalès, connu scolairement aujourd'hui pour son théorème de géométrie, tente d'expliquer la force d'attraction de l'ambre jaune qui, une fois frottée, attire des corps légers. Ce phénomène nous est familier sous le nom d'électricité statique. L'ambre jaune s'appelle êlektron en grec, racine future du mot électricité.

En 1600, William Gilbert, médecin et physicien anglais, publie un traité sur l'étude du magnétisme et dans lequel il crée les termes techniques encore utilisés aujourd'hui : le mot electricum, electrica au pluriel (corps qui attire(nt) de la même manière que l’ambre), et l'adjectif correspondant electricus.

En 1646, Thomas Browne, un autre médecin anglais publiant également un traité, vulgarise ces termes en inventant le mot electricity et les adjectifs electricall et electrick.

 

La langue française s'enrichira plus tardivement de ces nouveaux mots : électrique en 1678 et électricité en 1720

Les recherches scientifiques qui suivent ouvriront le champ lexical : électriser (1731), électricien (1764), électro-magnétisme (1781).

 

En 1752, le touche-à-tout américain Benjamin Franklin lance dans les nuages son cerf-volant relié à une clef pour prouver que la foudre est bien du courant électrique. Il en déclinera le principe et le commerce du paratonnerre. 

Les grandes découvertes dans la production d'énergie électrique et dans l'éclairage domestique

 

En 1800, l'Italien et professeur de physique Alessandro Volta crée la première pile électrique, qui tire son nom de l'empilement de couches de zinc et de cuivres séparées par du carton imbibé d'eau salée et de lessive. 

En 1822, le physicien britannique Peter Barlow invente le premier moteur électrique rotatif à courant continu ou roue de Barlow.

En 1859, le physicien français Gaston Planté invente le premier accumulateur, une batterie au plomb, appelée alors pile secondaire. Les plaques de plomb baignant dans l'acide sulfurique délivrent par électrolyse une tension stable.

En 1873, le premier moteur électrique promis à un avenir industriel est présenté à l'Exposition universelle de Vienne en Autriche. Il s'agit de la dynamo réversible de l'inventeur belge Zénobe Gramme, développée avec l'aide de l'industriel français Hyppolite Fontaine. Cette machine réversible peut transformer l'énergie électrique en puissance mécanique (moteur) et peut également générer du courant continu à partir d'une force mécanique (dynamo). 

En 1878, Joseph Swan, électricien et chimiste britannique, fait la démonstration de la première lampe à incandescence, sous verre et sous vide. 

 

En 1879, Thomas Edison dépose le brevet de la première ampoule électrique domestique, produisant une lumière plus durable que les modèles existants alors. Cette ampoule fonctionne sur courant continu, sous verre et sous vide, selon le principe de l'incandescence​. 

L'heure des choix pour le déploiement du courant électrique dans les villes : courant continu ou courant alternatif ?

 

En 1881, lors de la première Exposition internationale d'Électricité  à Paris, l'ingénieur français Marcel Deprez présente une installation de distribution d'énergie électrique et, un an plus tard, met en pratique le transport de courant continu sur 57 km en Allemagne, entre Miesbach et Munich.

En 1882, l'Edison Electric Light Company inaugure la toute première centrale électrique du monde à base de six dynamos, donc en courant continu, pour alimenter l'éclairage en 110 volts des immeubles dans le quartier de Wall Street à New York (USA). 

La même année, Lucien Gaulard, ingénieur français, et John Dixon Gibbs, inventeur anglais, déposent le brevet d'un nouveau système de distribution de l’électricité, qui repose sur l'invention du transformateur, appelé alors générateur secondaire. En 1883, ils alimentent en courant alternatif le circuit d'éclairage de 5 stations du métro londonien distantes de 25 kilomètres de l'alternateur. Ils récidivent en 1884 à l'Exposition internationale de Turin en Italie en démontrant la possibilité de transporter du courant alternatif sur une longue distance, avec un alternateur distant de 34 kilomètres du lieu d'éclairage.

En 1887, Galileo Ferraris, ingénieur italien, améliore le transformateur sur la base d'un moteur asynchrone. 

A cette époque, une véritable "guerre des courants" s'engage alors aux Etats-Unis entre les deux principaux antagonistes que sont Thomas Edison, partisan du courant continu, et George Westinghouse, inventeur et entrepreneur américain, partisan du courant alternatif, aux côtés duquel se range Nikola Tesla, ingénieur autrichien ayant émigré aux Etats-Unis, améliorant le système existant par un moteur polyphasé. 

 

Cette guerre prend un tour macabre, lorsque Thomas Edison, dans le but de mettre en évidence les dangers mortels du courant alternatif, finance des expériences publiques où des animaux sont électrocutés et participe au développement de la première chaise électrique par l'inventeur américain Harold Pitney Brown à la demande de la ville de New-York. 

 

L'alimentation en courant alternatif s'impose progressivement, le courant continu nécessitant une multiplication des lignes pour le fonctionnement d'appareils de tensions différentes et ne permettant pas de parcourir de longues distances à moins d'augmenter les sections des fils conducteurs. L'inauguration de la deuxième centrale hydroélectrique à Niagara Falls (USA) en 1895, générant du courant alternatif, met fin à cette guerre des courants et marque le lancement des centrales électriques à courant alternatif dans le monde. 

En 1890, Thomas Edison dépose le brevet du fusible.

En 1910, le physicien et chimiste français Georges Claude invente le tube à néon qui émet une lumière rouge et sera développé pour les enseignes lumineuses.

 

En 1935, André Claude, physicien français, invente le tube fluorescent.

En 1962, la première LED ou lampe à diode électroluminescente est inventée par Nick Holonyak Junior, ingénieur américain. 

L'arrivée de l'électricité dans la vie des Français

 

En France, de 1881 à 1900, l'éclairage par l'électricité dans les villes de plus de 1000 habitants s'est déployé lentement, se heurtant au monopole de l'éclairage public concédé aux compagnies gazières. Il faut attendre la fin des concessions gazières et la forte demande en électricité pour voir se développer l'électrification des villes.

Dans le milieu rural qui s'éclaire à la chandelle et à l'huile, le développement des infrastructures électriques a été l'initiative de petits entrepreneurs qui fournissaient déjà la force motrice aux usines et ont alors déployé le réseau pour l'éclairage. 

La production et la distribution d'électricité en France sont assurées par 800 petites entreprises, réparties en secteurs, jusqu'à la création en 1898 de la Compagnie Générale d'Electricité. Le courant proposé est de 100 ou 110 V en courant alternatif. 

En 1906, la distribution d'énergie électrique est reconnue comme service d'intérêt collectif. 

De 1920 à 1929, la fréquence du courant alternatif à 50 hertz est unifiée sur l'ensemble du territoire métropolitain. 

En 1922, le transport de l'énergie électrique fait l'objet d'une concession par l'Etat. 

En 1923, un décret impose la mise à la terre des masses pour les installations électriques (carcasses de moteurs, appareils électrodomestiques, enveloppes de chauffe-bains électriques) afin d'éviter l'électrisation par contact indirect. Il s'agit du premier schéma de liaison à la terre. 

En 1927, un arrêté impose la mise à la terre du neutre du transformateur en distribution publique, pour une tension supérieure ou égale à 150 V en courant alternatif. 

En 1946, les entreprises de production, transport, distribution, importation et exportation de l'électricité sont nationalisées et gérées par Electricité De France (EDF).

En 1956, EDF unifie la tension distribuée à 220 volts en courant alternatif monophasé et 380 volts en triphasé. Une loi de 1960 restreint à cette tension de 220 volts la vente d'appareils électriques.

En 1986, la tension distribuée est fixée à 230 et 400 volts.

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